Constance, chef d’atelier « Le Point Français » 

Constance,
chef d’atelier « Le Point Français » 

atelier de confection textile

Bonjour Constance, pouvez-vous nous décrire en quelques mots votre travail au sein de l’entreprise de confection à façon « Le Point Français » ?

Mon travail est de mettre en place l’organisation des chaînes, le lancement des productions, gérer le contrôle qualité tout en m’assurant de la bonne gestion de l’atelier. J’accueille nos clients avec la modéliste (Lénaïk) : nous mettons en place la production d’un prototype. Une fois le prototype terminé, nous étudions avec le client le produit et peaufinons jusqu’à que ce dernier soit entièrement satisfait. Une fois le produit validé, nous passons à la coupe et à l’étiquetage du produit. J’étudie les différentes étapes du produit pour la chaîne de production, par exemple : où placer le thermocollage, s’il faut ou non coudre du biais etc. Ensuite je prépare les machines spéciales pour le montage du produit. Puis je lance les postes de montage dans la chaîne.

Avant « Le Point Français », quelles ont été vos expériences dans le domaine de la confection de prêt-à-porter ?

J’ai commencé à l’âge de 16 ans dans un atelier allemand basé à Matosinhos au Portugal. J’y ai passé trois ans et demi en formation où j’ai rencontré mon mari, un technicien français qui s’occupait des contrôles de qualité d’une firme suisse. Par la suite, nous nous sommes installés à Famalicau dans le nord du Portugal où nous avons ouvert notre entreprise de confection à façon. Cette histoire a continué 15 ans où j’ai pu produire pour Camaïeu, Taverniti, HCC, Ton sur ton, David Gerard, Serge Nancel, Flash ainsi que notre marque en nom propre « Serge Hyvert » où nous proposions des collections sportswear mixte. Nous avons vendu l’entreprise pour partir au Maroc où un client nous a tous les deux embauchés. Nous étions chargés de la qualité de cette entreprise de plus ou moins 1000 employés. Je suis restée une dizaine années au Maroc où j’ai pu travailler par la suite pour une société allemande basée à Guercif. J’ai géré 600 employés.

Après le Maroc, je suis parti en Tunisie pour restructurer une entreprise spécialisée dans les chemises haut de gamme (Levis et Dockers, entre autres).

Mon mari et moi avons décidé après 30 ans de travail à l’étranger de nous installer dans le nord de la France afin de nous rapprocher de notre famille. J’ai ouvert une entreprise de retouches de prêt-à-porter pendant 10 ans pour finalement m’installer dans le Sud de la France où j’ai été embauché par « Le Point Français » le 18 Juin 2020 où j’espère continuer le plus longtemps possible.

Vous dirigez une équipe d’une trentaine de couturières… Comment arrivez-vous à garder la bonne tenue de l’atelier ?

De part mon expérience professionnelle avec des directeurs rigoureux, j’emploie aujourd’hui les mêmes méthodes de travail tout en étant impliquée au maximum dans toutes les tâches de l’entreprise. J’exige une qualité de travail impeccable, une propreté sans faille tout en étant exigeante envers moi-même. Je pense que c’est la clé d’une bonne réussite : qualité, bonne production et une bonne sociabilité.

Pouvez-vous nous dire ce qu’est une journée-type chez « Le Point Français » ?

Ma première mission de la journée est de m’assurer du bon fonctionnement des machines. Ensuite, je m’assure que chaque couturière ait suffisamment de travail. Je fais le point avec ma modéliste pour m’assurer des prototypes à réaliser et fais le point de la production à suivre. Le reste de ma journée est de m’assurer du bon travail de mes couturières en y apportant mon savoir-faire.

Vous êtes responsable de la bonne tenue des collections de prêt-à-porter homme/femme et enfant. Pensez-vous que la qualité « fabriqué en France » a une réelle plus-value sur le marché de la confection internationale ? Le travail est-il réellement mieux réalisé ici, en France ?

Sans aucun doute. Je réalise qu’il y a une meilleure conscience professionnelle ici en France. Mon rôle de chef d’atelier se passe relativement mieux que dans les autres pays où j’ai pu exercer, bien que je sois reconnaissante de toute mes expériences professionnelles. Je suis très fière de travailler en France et de prolonger le savoir-faire français.

Le mot de la fin : que souhaitez-vous à l’Entreprise pour les prochaines années ?

Prospérité. C’est tout, quand on arrive à ça, tout le reste suit.